ardennes mega trail

syld Jeu 13 Juin - 18:14

samedi 15 juin nous serons 8 coureurs de MAUBEUGE MARATHON a participer a l ardennes mega trail ; trail de 88kms avec 4800mde denivele + pour francis tony stephane regis sebastien et sylvain ;pour le trail de 53 kms avec 2600m de denivele + il y aura julien et pascal
une belle aventure commence ....a suivre .... Very Happy

laurentotu Ven 14 Juin - 6:58

Bon courage à tous.
Nous attendons avec impatience un bon récit de votre aventure:cheers:

Attention au soleil ... n'oubliez pas de vous hydrater Wink

Jack Sparrow Lun 17 Juin - 14:37

Voici un petit CR sur notre dernier trail, L’Ardenne Méga Trail de hautes rivières dans les Ardennes. Vendredi 14h départ pour Obies ou je récupère mon ami Sylvain, direction Saint Aubin pour emmener Pascal et nous rejoignons Juju chez ses parents où nous prenons possession du camping-car de nouveau prêté très gentiment par ses parents. Une fois nos sacs chargés nous prenons la route direction le village les Hautes Rivières dans le 08. L’ambiance est bonne et c’est Pierre Perret qui nous accompagne, c’est pour Sylvain, vous lui demanderez…Apres une heure de route Stéph, nous appelle pour nous indiquer qu’ils sont déjà sur place avec Tony, Seb, Régis et Denis. On arrive les gars. Bon OK, on c’est un peu planté, mais on y arrive quand et on est tous supers contents de se retrouver et on fête ce bon moment autour d’une bonne bière après avoir récupéré nos dossards. Ce n’est pas la peine de vous expliquer de quoi était le contenu de nos conversations. Pourtant je n’ai trouvé personne tressé pour le lendemain, l’ambiance était bonne. Apres un bon repas et la préparation de nos sacs, direction le lit pour une courte nuit. Trois heures du matin, Sylvain et son réveil nous indique que l’on doit se lever. Je n’aime pas le réveil de Sylvain. Mais on se lève et après une bonne douche qui fait un bien fou on rejoint la salle pour un bon petit dej. Les visages sont un peu plus fermés que la vielle mais ça va quand même. Bon allez, c’est l’heure, 4h30 rassemblement sur la ligne du départ pour un briefing, on écoute les dernières consignes qui nous annonce que le parcours est rallongé de deux bornes pour causes de niveau trop haut de la semoy, la rivière du coin et après s’être souhaiter bonne chance le pétard lâche la meute de 700 coureurs, 200 pour le 50km et 500 pour le 88 donc 90 et cela sous les hourras des bénévoles qui font une haie d’honneur équipés de flambeaux. Ça bouchonne au premier étranglement et je ronchonne que ça n’avance pas, je vais le regretter plus tard. Bon là, ça monte déjà, et puis hop une descente déjà très technique et humide, on voit les premières gamelles, ça promet. Apres une petite balade les premières difficultés arrivent ca grimpe droit devant, la vache c’est du costaud, d’entrée les cuisses brulent et dire que ça fait que commencer, arrivé en haut un joli paysage s’offre à nous mais on n’est pas là pour la vue, et ça repart pour la descente à travers les arbres c’est chaud il faut être concentré. En bas tu te dis : bon ça c’est bien passé on est gonflé à bloc pour la suite. Direction Haulme. Premier ravito j’ai perdu mon pote Sylvain. Je remplis ma réserve d’eau et je repars pour rejoindre Bogny sur Meuse, mais ça grimpe de nouveau à la verticale ça flingue dur j’ai mal aux jambes et on vient de quitter le départ, le cerveau commence a ce déconnecté. Le temps passe vite mais pas les kilos. Et ça monte et ça descend et ça brule et ça fait mal aux jambes. Arrivé a Bogny je vois au loin Sylvain et je passe le ravito avec lui, on repart en traversant carrément un atelier d’usinage dans une usine. Un beau cliché. On enchaine ensuite par une montée progressive et Sylvain qui a mal aux guibolles se pose la question de continuer sur le 88, je le comprends au vu des échéances qu’il l’attend il doit se préserver. Dans ce cas on est seul dans le choix, pour moi il est fait, je suis là pour le 88 et rien d’autre, et quand arrive la séparation des deux distances je n’hésite pas une seconde je tourne à gauche et plonge dans une descente de fou et direction l’enfer. Dernière descente après une montée d'une bonne vingtaine de minutes, j'arrive au ravito' de la petite commune, au km 38. Je fais mon mélange maison un peu de saucisson et de cacahuète et je repars.Ca y est mon cerveau c’est déconnecté, je reste sur la fonction course et rien d’autre. C’est du genre « tu te plains pas et tu avances », donc j’avance. Un pas après l’autre. Fais-je finir ? je suis dans le dur psychologiquement, j’attaque une montée raide et longue, puis la descente rapide qui fait mal aux cuisses, j’essaie de marcher mais c’est tellement raide que l’on n’est obligé de courir. C’est fou. Mais cela n’est rien a côté de la prochaine. La cote de Madagascar 200m de dénivelé positif sur 400m, Je prends mon courage à deux mains et je me lance dans cette montée de boues, de racines et de...cordes pour s'agripper. L'organisation a eu les bonnes idées d'accrocher des cordes sur les côtés afin d'éviter les chutes, je passe plus de 25mn à l’escalader c’est un truc de ouf. Arrivé en haut on repart pour des descentes et montées très boueuses et j’avance toujours je m’étonne d’être encore en bon état. Aidé par des cordes et les conseils des bénévoles j’entame une descente très dangereuses qui m’amènera sur une partie bitumé. Moi qui n’est plus en osmose avec ce revêtement je suis content d’en avoir et j’en profite pour récupérer jusqu’au prochain ravito. Anchamps,km 52,6. C’est marrant ils ont fait ça dans la mairie. Comme d’hab, je fais mon mélange, un grand verre d’eau bien fraiche et je repars tout de suite pour éviter de gamberger, en mangeant du salé et sous un beau soleil. Car un peu avant le ravito on a pris une bonne nuée. Et c’est repartit pour une remontée de nouveau très raide et très longue, je n’ai pas voulu utiliser les bâtons et je le regrette car les coureurs qui les utilisent passent mieux les cotes. Arrive ensuite une descente en mono trace au milieu de fougères, il faut faire attention aux racines et je manque de me ramasser plusieurs fois, mais j’arrive en bas en entier et en étant étonné d’avoir descendu aussi vite. Retour en forêt, petites montées/descentes comme d'habitude « casse-pattes » mais rien de neuf. Je poursuis mon chemin et arrive aux abords d'une descente légèrement technique. Je suis en compagnie de trois autres coureurs et on sympathise, il, y a deux qui sont de l’aisne et un belge. Nos conversations nous font oublier les difficultés malgré les montées/descentes qui continuent de succéder. On prend le temps de discuter, de tout et de rien, mais ça m'aide. On croise un gars qui est malade et le belge lui propose du coca qu’il accepte volontiers, puis on le laisse récupérer. Je remercie le mangeur de frites car il a redonné de la vigueur à mon prochain compagnon de route, vous comprendrez ensuite. On arrive dans un état déplorable au ravito Les Hauts Butées, km 64,9. Là je prends le temps. Mon dos, mes épaules, mes cuisses, mes mollets mon corps a mal. Il tire la sirène d’alarme ; attention Francis, je vais lâcher. Mais moi mon gars je ne vais rien lâcher et je repars en cherchant du regard mes compagnons. Ils sont encore assis mais je sais qu’ils reviendront sur moi. Et rebelote, retour en forêt, petites montées/descentes puis grande montée sous-bois avec beaucoup de boue. Des gars me dépasse je suis à l’ouest, j’avance plus je suis cuit. Ca y est je vais renoncer ? Je pense à ma famille et je m’arrache de l’arbre qui me soutenait. Et c’est repartit. J’arrive en haut pour redescendre par un petit chemin herbeux et je me surprends à courir. Je cours, je marche et j’arrive au pied d’une cote, un gars me dépasse et me dit de ne pas regarder en haut. Vise tes godasses et avance me dit-il. Bon conseil mais ça coince quand même, j’en peu plus, fait chier si près du but. Et puis un groupe de trois personnes passent à côté de moi et l’un deux me dit de m’accrocher. Je lève la tête et reconnait Mr Coca. Il a bien récupéré et il avance. Je décide de lever la tête et de les suivre en promettant de ne plus les quitter. Ils seront mes compagnons pour le final. On arrive au ravito, La maison forestière des Cerceaux km 71,1. Le ravitaillent va très vite mais malgré cela mes compagnons sont déjà loin. J’accélère le pas mais j’ai du mal à revenir sur eux. Dans ce groupe il y a Mumu, une fille avec une énergie d’enfer et c’est elle qui nous emmène, les trois mecs derrières, la honte. Son pote David est une bête dans les montées, lui sans bâtons il avance, alors quand je vois cela, ça m’encourage. En passant dans un sous-bois je prends une branche que je casse en deux pour en faire des bâtons de marche. Pas très top mais ils font mettre d’un bon secours. Ca grimpe, ça descend, ça regrimpe et ça redescend, dans les sous-bois il commence à faire sombre et on se demande si on va arriver avant la nuit. Il nous reste un ravito et on partira vers l’arrivée, mais avant cela il faut se taper une grosse montée très technique et mes « bâtons » m’aident bien. On redescend une nouvelle fois pour rejoindre Naux, km 82,2 dernier ravitos. Les bénévoles nous applaudissent et nous félicitent de notre exploit, ça sent la fin. David qui a déjà fait deux fois l’AMT nous explique les derniers kilos, ils ne sont pas de tout repos. On remonte à nouveau dans une cote en mono trace mais très technique. Ça fait mal je ne sens plus mes jambes je glisse mais je m’accroche. On croit toujours que l’on arrive aux sommets mais ça continu de grimper et ca jusqu’un petit passage étroit dans la roche ou à la sortie on continu de grimper quelques mètres. Ensuite c’est une descente très difficile car les jambes ne tiennent plus et je glisse plusieurs fois, nous arrivons en bas après une dernière difficulté ou nous sommes obligés de nous aider des fixations mise dans la roche. A ce moment beaucoup de bénévoles sont là et nous applaudissent, cela nous revigore pour les derniers kilos. Je décide à contre cœur de me séparer de mes jolis bâtons et nous nous engageons par une marche rapide vers un chemin large qui nous emmène vers l’arrivée. On entend la sono ça y est on va le faire. On continu en accélérant notre allure c’est fou le corps humain est magique. Au loin j’entends qu’on crie mais oui c’est Sylvain et Steph, Juju, Alex, Pascal, Denis et Regis, mes potes sont là pour m’accueillir. Ça fait un bien fou. ALLEZ on décide de faire les derniers cent mètres en courant. On franchit la ligne d’arrivée après 17h12mn de course. Un truc de malade. J’ai les félicitations de mes amis et pour fêter ca Steph arrive avec une bonne bière, sacré Steph. J’ai galéré mais j’ai fini. Merci à tous et toutes pour vos encouragements, merci à David, Jean louis et Mumu, mes compagnons de route et félicitation à mes potes pour leur résultat sur cette course de fou. Un spécial big bravo a Régis pour 8^ème place, la classe mon gars.

laurentotu Mar 18 Juin - 12:50

Un seul mot: IMPRESSIONNANT

Très bon récit on s'y croirait. je ne vais pas dire qu'on souffre aussi, mais on imagine ....

Bravo à tous pour votre Trail et à bientôt.

Francis, tu mélanges vraiment le saucisson et les cacahuètes ??? Very Happy

:D

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